Ma vie est géniale.
Ma vie est géniale.
Je me suis lancée dans des essais infructueux afin de rédiger une lettre d'excuse pour une absence en cours. Et je me dis que, toutes ces formules type "mes salutations les plus distinguées" ou encore, " l'expression de mes sentiments les meilleurs " sont un ramassis de conneries. Ces conventions ennuyeuses rendent ces lettres vraiment abominables à écrire. Bref.
Actualité - Travailler : perdre sa vie à la gagner ?
On verra bien.
Etonnant. Impossible de me souvenir de ce que je voulais écrire il y a quelques temps. J'en tire donc la vague mais néanmoins sale conclusion que j'ai une mémoire merdique. J'avais, il me semble, souhaité réfléchir sur un sujet qui se voulait original et inabordé. Mais ce que je ne comprenais pas dans ma bêtise chronique, c'est qu'un sujet ne devient intéressant qu'à partir du moment où grâce à l'ingéniosité du langage, la perspicacité de la réflexion et la souplesse de l'esprit; on parvient tant bien que mal à l'envisager de façon personnelle. Je continue toutefois à m'interroger sur la liberté de la réflexion de chacun : suis-je réèllement apte à organiser ma pensée de façon rationnelle ? Suis-je vouée à rester éternellement sous le "joug" de ceux qui détiennent le monopole de la connaissance ? Pourrais-je un jour cuisiner correctement des pâtes ? Le problème dans toute cette naiveté mielleuse et adorable, c'est que je cultive de façon assez extraordinaire, les phrases "tarte à la crème" que bon nombre d'imbéciles nous servent régulièrement; sans parler de ma tendance à tomber dans les lieux communs les plus abominables. Mais l'ironie et surtout le pathétique de ma situation réside en ce que je perçois clairement cela sans pouvoir rien y faire. Oui j'avoue que je patauge, que je me vautre littéralement dans les clichés littéraires les plus dégueulasses. Mais je n'en ai que faire des beaux mots. La langue française se prête admirablement à la double entente, à l'allusion... dans ce cas, je vais faire semblant et tenter une bonne fois pour toutes, de rester humble.
MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI MOI
Quelqu'un aurait une bouée s'il-vous-plait ?
Le philosophe en méditation - Rembrandt.
"Et à quoi bon executer des projets puisque le projet lui-même est une jouissance suffisante ?"
C. Baudelaire - Le Spleen de Paris.
Midnight Cowboy - Dustin Hoffman & Jon Voight
Stupeur. Vous vous retrouvez assis sur une chaise inconfortable, dans un endroit peu fréquentable. Puis, vous vous demandez :" Mais qu'ai-je fait ? Ai-je bu ? Ai-je joué au poker ? Ai-je oublié l'heure ?" Malheureusement, vous êtes incapable de répondre à une seule de ces questions. En vérité, vous n'avez même pas la force de vous interroger sur quoi que ce soit. La seule et unique chose dont vous êtes capable, c'est de regarder cette vitre en face de vous sur laquelle des gouttes d'eau glissent lentement. Un, deux, trois... Mais votre erreur ! Votre erreur impardonnable ! C'est de ne pas avoir compris que le temps passe. Au lieu de devenir ce que vous étiez, au lieu de vous en aller, vous restez assis sur cette chaise et vous regardez en arrière. Vous êtes mort. Six pieds sous terre, vous subirez la pourriture lente et l'ennui du squelette. Malgré tout, je dois reconnaitre que vous êtes souriant pour quelqu'un de pas très frais. Non vraiment, un joli sourire...
Bref, même mort et souriant, vous continuez à croire que l'herbe est toujours plus verte ailleurs. Alors, tout en restant sur votre chaise, vous partez. "Partir c'est mourir un peu", ça vous est égal, les vieils adages vous en avez horreur de toute manière. Eh oui ! Les stéréotypes, les clichés, vous vous en foutez. Enfoncé comme vous l'êtes dans votre torpeur, vous ne pouvez pas y adhérer ! Vous vous tortillez comme un dément sur votre chaise mais c'est normal, elle n'est pas confortable. Il arrive parfois que vous vous inffligiez la douloureuse expérience du regard sur soi mais très vite vous vous reprenez. En effet, vous insultez ceux qui ont le courage de se lever et d'aller se prendre la pluie dehors. Quelqu'un passe à côté de vous et vous murmure des choses : " Des milliers de Chinois vont passer la frontière Russe ! " ou encore " Vous sentez l'asphalte, c'est dégoutant". Encore heureux, vous êtes mort, ça ne vous dérange pas ce genre de phrases rigolotes.
E.Delacroix - Before lightning shrinking of horse
Il aurait dû être Comédien. Ou metteur en scène.
Il a l'art des mots grandiloquents. Il a le sens de la théâtralité et un goût prononcé pour les portes qui claquent. Il sait se mettre dans des colères monumentales, et élever la voix. Il a un talent inné pour le théâtre. Mais pas n'importe lequel, je parle de celui qui vous saigne, vous arrache jusqu'à la dernière larme, celui qui vous touche profondémment. Celui qui vous mène à l'état humain le plus misérable, celui qui rythme les hoquêts de vos sanglots pitoyables. C'est lorsque ce théâtre parvient à tant de laideur, que vous saisissez parfois l'ampleur de la Comédie Humaine. C'est ce théâtre dont on rit des années après, ce drame qui vous parait démodé. C'est ce théâtre paradoxal : à la fois prévu dans son déroulement le plus fatal mais aussi innatendu et complètement absurde. Le sens nous échappe, l'échéance s'abat sur nous comme un coup de massue. C'est ce théâtre grandiose auquel on assiste, impuissants. On aimerait se lever dignement et implorer cet acteur infâme pour qu'il cesse cette comédie. Mais on ne peut pas. L'épaisseur des paroles, l'emphase du comédien, le jeu de la sensation, l'illusion complète. C'est ça le théâtre.